En se promenant à travers le Québec, le touriste distingue rapidement trois catégories de noms de municipalités; francophone, anglophone et surtout... catholique! La majorité de nos villes et villages sont nommés en l'honneur d'un saint. Ce n'est pas une surprise, puisque les colonisateurs français sont arrivés avec le bagage catholique. Voici une carte montrant les groupes linguistiques derrière les noms.
Les noms autochtones
Plusieurs villes du Québec ont des noms d'origine autochtone. Parfois, comme dans le cas de Shawinigan, on n'a que des théories par rapport à la signification du nom. Pour ce qui est de ville Saguenay, il s'agit de l'adaptation du mot Saki-nip, qui veut dire « eau qui sort » ou encore « source de l'eau ».
D'autres municipalités connues ayant des origines autochtones comprennent Gatineau, Mont-Tremblant, Coaticook, Tadoussac, Rimouski, Amqui et Gaspé. Le Québec catholique
En braquant les yeux sur une carte du Québec, la première constatation est celle de la toponymie catholique bien omniprésente sur le territoire. On passe facilement de l'extrême sud-ouest de la Montérégie jusqu'aux alentours de Matane en Gaspésie, en ne suivant que des villes et villages honorant les saints de l'Église catholique. Cette prédominance de la catholicité dans la toponymie québécoise est véridique partout, sauf en Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue, dans le nord de la Gaspésie, sur la Côte-Nord, ainsi que dans le Grand Nord du Québec.
À noter qu'à des fins de cette étude, les noms de curés et d'évêques n'ont été placés dans ce groupe. En l'honneur de nos ancêtres
Souvent, on a souhaité marquer la réussite d'un personnage important, ce qui nous a amenés à nommer une ville en son honneur. Il peut s'agir du fondateur d'un lieudit, d'un gouverneur, d'un évêque, ou d'un propriétaire de terrain. C'est ainsi que Barthélemy Joliette a fondé la ville du même nom, et que le monseigneur de Laval a légué son nom à une des plus grandes villes du Québec. Dans le cas de Massueville, ce village près de Sorel doit son appellation à un seigneur qui fit un don de terrain pour la construction d'une église. D'autres fois, le nom sert de descriptif géographique à un lieu, tel Longue-Rive (La Haute-Côte-Nord), Pont-Rouge (Portneuf) et Les Cèdres (Vaudreuil-Soulanges).
Les Loyalistes sont arrivés
Parmi les noms d'origine britannique, on en retrouve dans toutes les régions du Québec, sauf à Charlevoix ainsi qu'au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Par contre, la plupart sont concentrées soit en Outaouais, ou bien dans les Cantons-de-l'Est, peuplées jadis par les Loyalistes fuyant la guerre d'indépendance aux États-Unis. En plus d'honorer un évêque ou le fondateur d'une paroisse, les anglophones ont souvent nommé leur patelin après un village de leur pays. Un exemple parmi d'autres, Waltham dans Pontiac évoque un village en Angleterre, et c'est le cas avec plusieurs autres municipalités, dont Huntingdon dans le Haut-Saint-Laurent.
Autres origines
En examinant la carte, on aperçoit des villes aux noms assez exotiques, dont Alma, Messines, Milan et Piopolis. Dans cet ordre, ces endroits évoquent un fleuve en Crimée, un village flamand (en Belgique néerlandophone), une ville italienne et un pape du même pays. Certaines municipalités ont même un nom composé. Celles-ci se distinguent par la couleur beige sur la carte suivante, et représentent deux groupes linguistiques différents, tel Dolbeau-Mistassini.
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