Il est bien connu que la baisse de la limite de vitesse à l'échelle d'un quartier contribue à rendre les rues plus conviviales. Quoique cette action seule ne suffise pas par elle-même, elle demeure une partie critique parmi l'éventail des transformations qui apaisent la circulation. Contrairement à ce que certains peuvent imaginer, le désir d'abaisser la vitesse ne vient pas d'une croyance dogmatique ou idéologique, prenant plutôt sa source dans des faits scientifiques. Pour plus de survivants La probabilité du mort d'un piéton dans une collision augmente rapidement si le véhicule en cause a dépassé les 30 km/h. C'est à la vitesse de 50 km/h que la survie à un impact est pratiquement impossible. La phrase à retenir : à 30 km/h, 10 % de décès, à 50 km/h, 10 % de survie. Il s'agit alors d'une multiplication des risques par neuf. Imaginons si on pouvait diviser par 9 le nombre de décès dû à la COVID-19 en prenant de simples mesures barrières! C'est à ça que notre gouvernement s'est engagé, et mis à part pour une poignée de complotistes, la population appuie ces mesures. Cela a sans doute sauvé des milliers de vies au Québec seul.
0 Commentaires
Après un été de records climatiques, il sera bientôt le temps d'aller aux urnes et choisir la composition de notre conseil municipal, ainsi que nos conseils d'arrondissement pour les quatre prochaines années. Puisque Montréal est divisée en 19, le parti au pouvoir au niveau de l'arrondissement influence grandement les orientations données dans celui-ci. Qu'en est-il alors du travail fait depuis les dernières élections, strictement au point de vue du transport actif?
Un bulletin sans surprises
Chaque arrondissement est évalué ci-dessous selon l'évolution du réseau cyclable depuis l'hiver 2017-18. Les projets notables sont énumérés et quelques suggestions de l'auteur sont parfois données. Le constat n'est pas surprenant, mais je vous laisse regarder l'évaluation de votre arrondissement avant de partager mes pensées.
À noter qu'Équipe Denis Coderre est devenue Ensemble Montréal à la suite de leur défaite. Les deux noms de parti sont utilisés de façon interchangeable, selon la période concernée.
Ahuntsic–Cartierville
Mairesse : Émilie Thuillier, Projet Montréal. Élue à 55 %.
Sièges détenus par Projet Montréal : 3/5.
Le projet phare est le REV 1 sur Berri et Lajeunesse. Les anciens aménagements vétustes ont donné lieu à quelque chose d'exceptionnel à Ahuntsic. D'autres résolutions notables sont les pistes sur Sauriol et Prieur. Quoique bidirectionnels, ces axes permettent un accès simple et convivial entre l'est et l'ouest du secteur avec le REV.
Par contre, l'arrondissement ne s'arrêtant pas à la voie du CP, il faudra travailler davantage pour inclure Cartierville dans les prochains projets d'aménagements cyclables.
Réussite atteinte.
Les opportunités de voyage sont encore limitées et vous cherchez peut-être la destination parfaite pour rouler quelques jours en campagne. Vous avez de grands projets d'aller découvrir d'autres pays à vélo, mais vous préférez attendre que la tempête passe. Bonne idée! Puisque l'été n'est pas terminé, je vous présente quelques idées pour votre prochaine sortie en cyclotourisme, le tout dans un rayon limité à partir de Montréal. Flirter avec la frontière états-unienne Pas besoin d'aller bien loin pour se sentir dépaysé. À moins de 100 km de la métropole, on peut passer une semaine complète à parcourir la région frontalière. Pour se construire une boucle de quelques journées, je recommande de passer par la rive sud du canal de Beauharnois, où on roule avec la trame sonore des vagues déferlantes de cet immense couloir d'eau. Les rangs déserts de Godmanchester se prêtent à la contemplation des collines à l'horizon, signifiant qu'on est presque arrivé au bout du pays. Le sentier du Paysan est un véritable tunnel sous les arbres, tandis que les sportifs choisiront de s'attaquer à la fameuse Covey Hill. Plus à l'est, les eaux chaudes du lac Champlain invitent le cycliste à s'y aventurer, tandis que les paysages agricoles cèdent leurs places aux collines de Brome-Missisquoi. La route des Vins passe par ici, et le panorama entre Abercorn et Bromont est d'un charme total, surtout lorsque différentes nuances de gris et de bleu se déferlent à travers le ciel.
À visiter, il y a le barrage hydroélectrique de Beauharnois, les ruines d'une église à Rivière–La Guerre, le centre d'interprétation du site archéologique Droulers-Tsiionhiakwatha tout près, ainsi que le blockhaus de la Rivière-Lacolle. Lisez mon récit pour en connaitre davantage!
Tout le monde connait Google Maps. Si ce service de cartographie en ligne est très performant pour certaines tâches, il ne vient pas sans ses nombreuses critiques et ses défauts. Google n'est pas réputé pour la protection de la vie privée, et leur mandat de cartographier toute la planète n'est pas un succès total non plus. Pour calculer la durée d'un trajet en voiture en tenant compte de la circulation actuelle, ou pour trouver un restaurant ouvert avec d'excellents avis, c'est un bon choix, mais pour les déplacements à vélo, il y a d'autres services à privilégier.
Vive la cartographie libre!
Lancé en 2004 par l'Anglais Steve Coast, OpenStreetMap (OSM) est un projet collaboratif de cartographie web libre (open source) et gratuit. En créant un compte, il est possible d'aller ajouter un commerce, un abreuvoir ou un sentier pédestre qui manque. On peut voir énormément de détails que Google ne montre pas. Dans certains voisinages, même les entrées et sorties des bâtiments s'affichent sur la carte! Mais il y a bien plus...
S'il y a une chose que l'on a apprise récemment, c’est qu’on est capable de réagir, en tant que société, lorsqu’on passe à travers une crise. En mars 2020, notre quotidien a été basculé en peu de temps pour faire face à une menace grave : le coronavirus. Si nos gouvernements ont pu réagir en un éclair au problème, il en est tout autre pour la prochaine crise mondiale, déjà à nos portes, celle du climat. Les citoyens voulant contribuer à influencer le changement ont toutefois quelques méthodes à leur disposition.
Les différents paliers de gouvernance
Normalement, la mairesse de Montréal n’a aucun pouvoir sur les dépenses dans l’armée, de la même façon que ce n’est pas au gouvernement du Québec de gérer la collecte des déchets dans mon quartier à Montréal. Si l’on veut changer les choses, il faut savoir distinguer les joueurs principaux dans le transport actif.
Le conseil municipal
Il est possible une fois par mois de poser une question aux élus siégeant au conseil municipal. C’est un bon moment pour aborder les sujets touchant aux grands projets de la voirie, pour demander de meilleurs aménagements cyclables. Les artères sont gérées par la ville-centre. C’est alors ici que vous devrez amener vos doléances.
Le conseil d'arrondissement
Contrairement aux séances du conseil municipal, il est plus facile d’avoir son tour à celui de son arrondissement, puisqu'il est souvent moins fréquenté. On peut poser sa question directement au maire ou à la mairesse d’arrondissement, durant la période de questions étant dédiée. C’est l’opportunité de questionner ses élus sur les lacunes de sécurité cycliste et piétonnière des rues locales de son quartier.
Autres acteurs gouvernementaux
Comment faire un voyage de huit jours en campagne à vélo, sans voiture ni hôtels? C'est un défi que je me suis donné il y a quelques années. Attention! Le but n'est pas de faire le tour de la région métropolitaine en un coup, mais d'en faire une partie à la fois. Chaque été, je vise une ou deux étapes que je réalise lorsque le temps me le permet.
Quelques points à considérer
Pour créer les étapes, voici ce qu'il fallait tenir en compte.
Est-ce que les pistes cyclables sont véritablement déneigées en priorité? Est-ce que la mairesse de Montréal essaie de convertir ses citoyens au vélo sans l'admettre? Est-ce que le lobby cycliste a pris le contrôle de l'hôtel de ville? Ce que disent nos détracteurs Le portrait sur le terrain Il neige.
6 h 40 : le trottoir est déblayé. 7 h 25 : la piste cyclable est déblayée. La piste est plus propre que le trottoir parce qu'il neige toujours. SCANDALE! 8 h 35 : le trottoir vient d'être déblayé. Les Marios Dumont se calment en voyant la piste couverte de neige. 9 h 20 : un cycliste emprunte la rue, car la piste n'a pas été déneigée depuis ce matin. Denise Bombardier perd connaissance. 10 h 00 : Enfin la piste sera nettoyée comme de l'allure. Le trottoir fait maintenant pitié. Lionel Perez demande une injonction contre la mairesse. 11 h 45 : il neige toujours, et le cirque continue. L'an 2020 a amené son lot de crises. Entre les feux historiques en Australie aggravés par la situation climatique, la crise autochtone causée par un projet controversé de gazoduc, ainsi que la pandémie du coronavirus ayant tué près de 1,6 million d'êtres humains à ce jour, il est difficile de croire que de choses positives sont apparues au courant de cette année cruelle et imprévisible. Le rôle qu'a joué le coronavirus Le 13 mars 2020 : l'urgence sanitaire est décrétée au Québec. Initialement, peu est connu sur la propagation de ce virus. Par mesure de précaution, la transmission à l'extérieure est surestimée. Une « étude » venant d'ingénieurs flamands et néerlandais affirme que les cyclistes devraient se tenir à 20 mètres de distance les uns des autres. Autant mieux rouler sur le fleuve! Dans certains pays, l'activité physique extérieure fut restreinte, voire interdite. Heureusement, le Québec avait suivi les recommandations de la science qui attribuait un faible risque à la transmission extérieure, prônait même la nécessité de sortir (avec précaution bien sûr) et bouger, pour la santé mentale, mais aussi physique. Le besoin de se tenir à deux mètres d'écart a tout de même amené des élargissements de l'espace piétonnier sur certaines rues commerciales, ou simplement devant les pharmacies et les épiceries, où les files d'attente étaient fréquentes. En juin, un projet ambitieux vit le jour qui redistribuera de l'espace envers les citadins choisissant la mobilité active. Faits saillants Des artères commerciales pour les êtres humains Quiconque ayant été en Europe pourrait attester la popularité des rues piétonnes dans le cœur de la plupart des villes. Chez nous, deux tronçons de la rue Ste-Catherine, un dans le Quartier des spectacles et un autre dans le Village, profitent déjà d'une piétonnisation saisonnière. Cette année, nous avons pu profiter de cela sur un tronçon supplémentaire de cette même artère névralgique, ainsi que sur l'avenue du Mont-Royal et les rues Ontario E. et Wellington. Espérons qu'il y ait une pérennisation de ces projets en 2021!
Ceux et celles qui sont déjà habitués à enfourcher leur vélo matin et soir pour aller travailler le savent. Se déplacer à bicyclette nécessite peu de préparation logistique. Pourvu qu'on ait déjà un vélo bien entretenu et que l'on connait le chemin, il suffit de s'habiller, mettre la clé dans le cadenas, et partir. Malheureusement, pour les gens voulant traverser le fleuve à vélo entre la Rive-Sud et Montréal, c'est une tout autre histoire!
Tableau résumé des liens inter-fleuve
Mille raisons de fermer
Il fait nuit, il a neigé, un bateau passe, il y a un virus dans l'air, un ours est sur la piste... toutes les raisons sauf la dernière ont été utilisées pour justifier une fermeture de ces liens cyclables, au grand dam des citoyens faisant la navette entre les deux rives. Commençons avec l'hiver.
Quand le pont est « fermé pour la saison »
Pendant quelques décennies, tous les accès cyclables fermaient durant l'hiver. La popularité grandissante du vélo d'hiver et surtout la mobilisation citoyenne a rendu possible la traversée hivernale du fleuve, quelques jours avant Noël 2019, par le nouveau pont Champlain. En aout de 2020, on annonça l'ouverture diurne (de 6 h à 22 h) du pont Jacques-Cartier pour cet hiver.
Les deux accès peuvent être fermés durant les jours de neige abondante. Lorsque vous lirez ce billet de blogue, l'hiver sera à nos portes. Quoiqu'il reste encore de belles journées devant nous, il faut se préparer à l'inévitable saison froide. On ajoute une pandémie mondiale et on assiste à de beaux défis en terme de mobilité urbaine. Les transports collectifs ont été largement boudés depuis le mois de mars, et le vélo a le vent dans les voiles. Mais qu'arrivera-t-il lorsque ce même vent de dos deviendra une rafale glaciale dans le visage? La réponse est simple. On continue à rouler! Avant qu'un certain coronavirus soit venu ébranler la vie de tous les jours, le vélo d'hiver était déjà en constante augmentation. De plus en plus de pistes cyclables sont déneigées, et avec les nouveaux axes du Réseau express vélo, et l'annonce récente de l'entretien hivernal du pont Jacques-Cartier, il est fort probable que le taux de rétention des cyclistes continuera à augmenter. Vous allez voir que la plupart du temps, rouler l'hiver n'est pas très sorcier. Veuillez noter qu'il s'agit de suggestions, mais qu'il existe plusieurs « façons » de rouler l'hiver. Il faut d'abord un vélo... ou deux? Est-ce qu'il faut posséder un vélo ou deux? Examinons ensemble les deux écoles de pensée.
|
Masques festifs à vendre!
Nouveau site web -
|