Ce billet de blogue a été mis à jour en septembre 2021.
Que ça soit dans un contexte récréatif, cyclotouristique ou purement utilitaire, on peut avoir besoin d'amener son vélo dans les transports collectifs. Comment faire? Faut-il démonter le vélo en neuf morceaux, ou est-ce que ça suffit si on enlève les pédales? Quand s'avère-t-il impossible d'amener son vélo, et autrement, quelles sont les restrictions? Ici, le transport de la bicyclette par les voies routières et ferroviaires seront décortiqués.
Transport local
Je n'aborderai pas trop le transport en commun local à l'intérieur des villes. À Montréal, quelques circuits d'autobus de la STM sont équipés de supports à vélo, mais son syndicat semblait réticent lors de la mise en place de la phase 2 en 2011. De toute façon, la plupart des circuits choisis circulent en milieu urbain, là où le vélo est plus rapide.
Le transport dans le métro est une autre galère. Quoique celui-ci soit normalement autorisé entre 10 h et 15 h, après 19 h, ainsi qu'en tout temps lors des fins de semaine, de nombreuses restrictions viennent s'ajouter aux tracas du navetteur durant l'été. Les vélos sont interdits durant les périodes d'achalandage, par exemple les feux d'artifice et les autres festivals. Plusieurs autres villes offrent le service vélo-bus sur la totalité de leurs réseaux, telles que Laval, Mont-Tremblant (autobus gratuits!), Trois-Rivières, Drummondville et Lévis, ou bien en partie, telles que St-Jean-sur-Richelieu, Gatineau, Sherbrooke, Québec et Saguenay. Pour sortir de / entrer dans Montréal
Le transport intermodal s'est grandement amélioré au fil des dernières années, et ce, un peu partout dans la région métropolitaine.
Pour ce qui est du train de banlieue, ça s'est vastement simplifié à l'automne 2017 sur 5 des 6 lignes. L'exception était la ligne Deux-Montagnes qui n'existe plus. Exit les restrictions à l'heure de pointe, de même que la limite de vélos acceptés par voiture ou par train! Un résident de Ste-Catherine qui travaille à Lachine selon un horaire 9 à 5 pourrait par exemple pédaler jusqu'à la gare, embarquer sur un train, débarquer à LaSalle et finir son trajet à vélo.
Pour se déplacer en région
J'ai répertorié quelques transporteurs en dehors de Montréal qui offrent la combinaison vélo-bus ou vélo-train sur une échelle régionale, c'est-à-dire pour des distances de minimum 30 km. Ce genre de service s'avère utile en voyage pour sauter par-dessus une étape particulièrement difficile, par exemple entre Ste-Anne-de-Beaupré et Baie-St-Paul (Charlevoix), ou dans le nord-est de la Gaspésie.
Pour aller plus loin
En raison de la pandémie, il est impossible de voyager avec VIA Rail avec un vélo ou des bagages enregistrés depuis 2020.
C'est à ce stade que cela se complique. En 2007, l'organisme Bike Train a démarré un projet-pilote dans le but de rendre possible l'accès aux vélos à bord de certains trains en Ontario et au Québec. À ce jour, il est possible de transporter une bicyclette sur tous les trains ayant un fourgon à bagages. Est-ce qu'il faut démonter le vélo? Cela dépend généralement de la ligne.
Gare aux gares intermédiaires! L'enregistrement des vélos n'est pas possible partout. Utilisez la page Trouvez une gare et référez-vous à ce que l'on trouve sous la rubrique Bagages. Avant de faire quoi que ça soit, lisez toute l'information sur la page Articles hors-norme de VIA Rail! Cela vous éviterez de mauvaises surprises. À noter que le transport de vélos n'est pas possible sur la ligne Montréal - New York d'Amtrak, mais l'est sur la Vermonter. La première gare de cette ligne se situe à St-Albans au Vermont, soit à 115 km au sud-est de la métropole québécoise.
L'autocar dessert toutes les régions du Québec, et l'offre des départs est généralement plus généreuse qu'avec le train, les billets étant aussi souvent moins chers. Les transporteurs régissent les conditions d'utilisation, mais il faut faire affaire avec Expédibus à la largeur du Québec (sauf pour en sortir) pour transporter son vélo. Avant de partir en voyage, je recommande fortement de suivre les étapes suivantes :
Fait vécu :
J'ai pris l'autocar pour Louvicourt (Abitibi) en 2018 dans le but de traverser la réserve faunique La Vérendrye. Aussitôt mon vélo remonté, j'ai remballé mon sac géant pour me l'envoyer via Expédibus à Grand-Remous, mon point de fin où j'allais reprendre l'autocar cinq jours plus tard. Pourquoi? Ils ne vendaient pas de sacs, ni de boites de vélo, à cet emplacement!
Ne vous laissez pas vous décourager par les nombreuses restrictions! Le transport du vélo pour aller d'un point à l'autre permet d'économiser temps et argent lors des derniers kilomètres. Dans le cas d'un usage récréatif, ceci nous libère de l'obligation de retourner à la voiture, et rend possibles les voyages et les balades linéaires, sans devoir toujours boucler la boucle et faire face aux vents dominants de l'ouest. On peut alors aller deux fois plus loin!
Et vous, avez-vous des anecdotes à raconter? Écrivez-les dans les commentaires!
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